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Cette fois encore je profite de la voiture de Jérôme pour aller jusqu'au départ à quatre heures du matin. Sauf que, comme prévu, le décollage est un peu long et c'est après 4h30 qu'on donne les premiers coups de pédale. Forcément tout le monde est déjà en route depuis longtemps et on roule seul.

La nuit est bien froide, je ne regrette pas d'être bien couvert. Quand à lui Jérôme semble geler sur place. De toutes les façons on a pas prévu de rouler au même rythme alors après avoir papoté une heure, il lache les chevaux et file.

Je continue, il fait encore nuit quand je passe la centrale de Saint-Laurent-Nouan. Dans le ciel les volutes de vapeur roses annoncent le lever du jour. Entre Muides-sur-Loire et Saint-Dyé-sur-Loire la route est droite, gros choc, boum, je vois un morceau de quelque chose qui vole, une voiture continue sa route à plein régime. Pendant une fraction de seconde je me dis que je suis mort. Évidemment non : je roule toujours à vélo mais j'ai très mal au bras gauche, je pile, pause le vélo et tente de faire le point. J'ai senti le souffle de la faux mais apparemment c'est mon bras qui a tout pris et j'en serai quitte pour un gros hématome. Je préviens tout de même les organisateurs par SMS et je redémarre en essayant tant bien que mal de chasser les idées noires.

Le jour commence à peine à se lever et je commence à appercevoir la Loire. Ce genre de moment donne tout son sens à ces randonnées. La brume aussi apparait et donne un air mystérieux au paysage.

À Blois le parcours traverse la Loire. Le soleil commence à m'accompagner jusqu'au premier contrôle à Amboise. Maintenant on se dirige vers la Sarthe. Les routes deviennent plus vallonnées… Je veux dire par comparaison aux bord de Loire ;-)

Je commence à retrouver quelques autres participants. Au contrôle de Tresson, le boucher ne semble pas très content de voir passer tous ces cyclistes dans son échoppe. Heureusement elle assure le travail avec le sourire. Je déjeune du taboulé que je viens d'acheter sur la petite place, pendant qu'un autre randonneur répare sa chaîne tant bien que mal. Il a déjà du la réparer deux fois sur la route et là il y a encore un maillon qui commence à se détacher. Il y a aussi un couple de vélotafeurs. Si j'ai bien suivi lui (Bir Hakeim) est sur vélotaf mais ne vélotafe pas alors qu'elle vélotafe mais n'est pas sur vélotaf o_O

L'étape suivante est courte, juste 30km jusqu'à Mondoubleau. Encore quelques kilomètres et on roule dans les plaines de Beauce. Avec un léger vent de dos, parfait pour le retour. Bien après avoir remis ma carte j'ai la surprise de voir arriver BlaseR, Pimprenelle, puis Bir Hakeim et sa copine. Bizarre, je ne les ais pas vu sur la route.

Tout de même, de retour au Cercle Jules Ferry, je demande aux organisateurs de me désinfecter les blessures au bras. Mais là ils s'aperçoivent qu'en fait il s'agit d'une longue et profonde blessure. S'ensuit donc une nouvelle épreuve d'endurance : prendre un train pour Paris où il reste une place, puis attendre longuement au service des urgences où il y a grève. Je m'en sort finalement avec cinq points de suture.

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